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"La logique est donc celle de discipliner le politique, quelle que soit sa « couleur » en faisant de la dette une contrainte permanente et intouchable. De sorte que le citoyen et le politique lui-même n’y voient plus une donnée sur laquelle il a prise, mais une puissance externe à laquelle chacun doit se soumettre. C’est l’effet autoréalisateur : la dette est sacralisée par des choix politiques s’appuyant sur des « experts » et elle devient sacrée pour tout le monde."
" Cantonner une dette, autrement dit consacrer une partie des ressources de l’État pour en rembourser le capital peut avoir un sens lorsque les taux sont très élevés et que l’on souhaite diminuer le service de la dette, qui est le seul coût réel de la dette publique. Mais lorsque les taux sont très bas et que le service de la dette baisse alors même que son stock augmente, autrement dit lorsque s’endetter coûte de moins en moins cher, à quoi bon augmenter artificiellement ce coût par un cantonnement, comme le propose Bruno Le Maire ?"
"En conclusion, les auteurs expliquent que l’histoire financière « nous enseigne qu’il existe une panoplie de mesures pour faire face au cas où la dette publique poserait problème : la restructurer partiellement ou entièrement, imposer le patrimoine, faire de la répression financière, laisser courir l’inflation, etc. ». Pour les auteurs, « il n’existe pas de critère technique pour identifier la meilleure méthode car aucune option n’est neutre, chacune crée des gagnants et des perdants ». Autrement dit, la question de la dette est toujours politique."