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Sans-doute l'article le plus éclairant de cette rentrée 2021
"L’hégémonie médiatique des polémistes qui pourfendent l’époque est une réaction à une triple révolution anthropologique, à la fois écologique, intime et géopolitique, qui bouscule les sociétés occidentales..."
Le retour du duel Macron-Le Pen semble dessiner une France incapable de bouger. Mais, malgré ses faiblesses, la gauche ouvre un nouveau front dominé par Mélenchon. Peut-être moins divisé qu’il n’y paraît.
"le programme de la gauche a l’assentiment de la communauté scientifique. C’est celui qui tente d’analyser les crises interconnectées du présent, celui qui tente d’y répondre en constituant une coalition sociale et électorale majoritaire autour de l’égalité et du climat."
La question climatique fait émerger une nouvelle lutte des classes, estime Bruno Latour. Si les anciens rapports de force sociaux demeurent, les (...)
Dans ces territoires utilisés comme boucs émissaires par les candidats de droite et d’extrême droite et où l’abstention domine largement, la gauche ne cesse de perdre des voix.
à mettre en regard de cet autre article https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2022/article/2022/02/04/la-france-n-est-plus-la-france-les-envies-de-revanche-des-electeurs-d-extreme-droite_6112263_6059010.html
tristes perspectives pour une gauche qui ne parvient pas à se réinventer
"Car en déboursant plus de 31 millions d’euros, l’État rend à Vincent Bolloré une somme encore plus considérable que les 26,6 millions d’euros que le milliardaire a déboursés en droits d’entrée en 1995. On peut donc simplifier l’histoire en disant que l’État a offert gratuitement une concession de vingt-sept ans au groupe Bolloré, lequel a distribué au moins 175,2 millions d’euros en dividendes (sans compter les années antérieures à 1999), dont 95 % à son propre profit, soit presque 167 millions d’euros. "
TRIBUNE. La campagne présidentielle se joue principalement à droite ; pourtant, les Français sont plus démocrates et « plus à gauche qu’on ne le dit », explique, dans une tribune au « Monde », le sociologue Roger Sue.
"Ce grand écart tient d’abord à l’absence de traduction politique de ces courants démocratiques de fond. Il est plus compliqué de représenter une société d’individus moins dépendante des origines et des positions sociodémographiques qui orientaient les votes. L’électorat est devenu à la fois volatil et protestataire, oscillant souvent entre refus de vote et vote de refus."
Balade en images et en mots à travers sept cartes radicales, d’époques et d’auteurs différents, choisies et commentées par Philippe Rekacewicz et Nepthys Zwe...
Coin lectures à venir...
TRIBUNE de Hartmut Rosa. "La chancelière a fait de l’économie sa priorité, ce qui explique son succès dans ce domaine, constate le philosophe et sociologue allemand dans une tribune au « Monde ». Mais sa politique « obstructionniste, pro-américaine et néolibérale » a, selon lui, empêché une intégration européenne plus étroite et plus solidaire."
Dans "La guerre sociale en france", https://www.editionsladecouverte.fr/la_guerre_sociale_en_france-9782348045790 Romaric Godin explique bien la différence historique entre le modèle allemand et français.
Romaric Godin est très remonté en ce moment ;) un article par jour :
https://www.mediapart.fr/journal/economie/020921/reprise-economique-le-recit-gouvernemental-se-heurte-la-realite
https://www.mediapart.fr/journal/economie/300821/la-fin-en-trompe-l-oeil-du-quoi-qu-il-en-coute
Suis en train de lire son ouvrage qui revient sur les tentatives d'incursion du néolibéralisme en France :
https://www.editionsladecouverte.fr/la_guerre_sociale_en_france-9782348045790
Je recommande chaudement.
TRIBUNE. L’historienne Frédérique Laget se demande si les gouvernements des principaux pays ont encore les moyens de limiter le dérèglement climatique.
"le nœud du problème pour l’État est triple : d’abord, il lui faudrait prendre, pour décarboner l’économie, des mesures extrêmement dures, voire liberticides ; on pourrait évoquer une « économie de guerre » ; ensuite, il ne peut agir seul dans ce domaine, il faut nécessairement une coordination à l’échelle mondiale ; enfin, il lui faut lutter contre l’atomisation croissante des sociétés, où les intérêts particuliers tendent à empiéter sur l’intérêt commun qui présiderait à de telles mesures."
Les organisations Corporate Europe Observatory et Lobby Control ont mené une vaste enquête, publiée mardi 31 août, sur le pouvoir grandissant des géants du numérique auprès des institutions européennes.
"Bercy a annoncé lundi 30 août un redéploiement des aides aux entreprises. Quoique réduites, ces dernières restent importantes et inscrivent dans le paysage un « socialisme de l’offre » très problématique pour l’avenir des salariés et de l’État social."
"l’intervention massive de l’État pour sauver les entreprises privées ne doit pas tromper : il s’agit avant tout de sauvegarder le capital avant le travail."
De belles annonces sur le "aller vers" relayer à tous les JT mais toujours aucune précision sur les moyens mis en place... Un bus par ci par là pour couvrir un département entier, de qui se moque-t-on ?
On veut faire du chiffre mais on laisse les précaires (vieux isolés, pauvres des cités, personnes en marge...) de côté.
"Nous avons demandé à Hubert Guillaud, Rédacteur en chef d’InternetActu et analyste des grands mouvements et phénomènes qui traversent le champ du numérique et de la politique, son avis sur la possibilité d’une politique publique (progressiste) du numérique. « Nous sommes cernés par des systèmes néolibéraux augmentés par le numérique et les systèmes numériques de gauche sont... "
Superbe webzine Belge au passage, et leur dernier numéro intitulé "L’État face au GAFAM" https://www.agirparlaculture.be/category/agir-par-la-culture-n65/
https://framasphere.org/people/d2dc583052320137d4982a0000053625
Intérêt général est un laboratoire d’idées indépendant, composé de représentants des secteurs public, privé et universitaire, désireux de démontrer qu’une alternative est possible.
Contrairement à ce que l’on entend souvent, il existe des pistes concrètes pour sortir du système productif actuel. Tirant les leçons des échecs du passé, et finalement plus crédibles que le statu quo, elles sont réalisables.
Mediapart relaie le collectif "Nos Services publics" https://shaarli.obliv.fr/shaare/3dZQDA qui souhaite interroger le fonctionnement "startupueur" de l'Etat, le recours de plus en plus systématique à des prestataires (cabinets de consulting notamment) et la perte de savoir-faire des administrations.
Coïncidence, Romaric Godin parle là aussi de l'effet "cliquet", comme Tesquet le fait à propos des outils de surveillance. On crée des partenariats publics-privés, on se rend compte que c'est loin d'être la panacée, mais tant pis, effet cliquet, on fonce têtes baissées, on continu dans l'externalisation...
Au risque de retirer au secteur public tout son savoir-faire, son autonomie, et donc partant, sa motivation...
On a pourtant bien pu constater au cours de cette pandémie, qu'en cas de crise, ce ne sont pas les McKinsey qui ont assuré le service, mais bien le personnel public hospitalier qui, faisant fît de 15 années de dégraissage par ces mêmes cabinets, a assuré le job avec abnégation et un sens de l'efficacité qui ferait pâlir les gafam
"Le dernier rapport des policiers chargés de l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires européens du RN conclut à un « système organisé frauduleux de détournement des fonds européens ». Des documents interrogent sur le rôle de Marine Le Pen elle-même. Le RN conteste les faits et dénonce une « manipulation » politique, à un mois des régionales"
Je pose ça là...
"Le vote populaire ne retrouvera le chemin de la gauche que si la redistribution et l’éducation redeviennent les horizons de l’émancipation."