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"expérience de mixité sociale menée depuis cinq ans dans deux collèges du XVIIIe arrondissement de Paris : le projet a produit des résultats inespérés. Résultats scolaires pour les élèves, sur le niveau de violence, dans et en dehors du collège, sur l’esprit d’équipe chez les enseignants, ravis de redonner du sens à leur travail.[...] Des esprits trop budgétaires diront que ce type d’expérience coûte bonbon. C’est vrai. Mais mesure-t-on le coût financier et sociétal des ghettos scolaires que l’on laisse dériver ?"
"les études montrent que «les résultats scolaires des élèves de milieux favorisés sont relativement peu influencés par le contexte dans lequel ils évoluent», remarque Julien Grenet , directeur de recherche au CNRS [...] A l'inverse, les élèves de milieux populaires cumulent les inégalités lorsqu'ils se retrouvent dans des ghettos de pauvres. [...]«Ce qui change de façon considérable c'est la perception du système, le fatalisme social, le sentiment de n'avoir aucune perspective d'ascension sociale , liste Julien Grenet. Quand bien même leurs résultats ne changeraient pas ou peu, ils vont faire des choix beaucoup plus réfléchis et par exemple davantage s'orienter vers des filières générales.» [...] Les enfants apprennent dans la cour de récré : «La mixité favorise les compétences psychosociales : s'adapter aux autres, dialoguer, arriver à construire du collectif, assumer sa part d'originalité... Se frotter à l'autre est un élément décisif dans la façon dont se socialise un individu», estime Etienne Butzbach, coordinateur du réseau mixité à l'école pour le Cnesco, le Centre national d'étude des systèmes scolaires. "
et de fil en aiguille, ce manifeste "convivialiste", signé par de grands noms comme Hartmut Rosa, Philippe Descola, Bruno Latour : http://convivialisme.org/accueil/signataires/
"Le convivialisme, philosophie politique de la vie en commun (de la convivance), de l’art de coopérer en s’opposant sans s’entretuer, explicite les valeurs ultimes qui animent tous ceux, de provenances idéologiques très diverses, qui ne se résignent à abandonner la maîtrise, et donc la survie du monde, ni aux chantres de la globalisation néolibérale, ni aux prophètes d’un nationalisme fascisant. [...]
Le Second manifeste convivialiste se sont accordé sur cinq principes :
– Le principe de commune naturalité affirme que nous ne sommes pas « maîtres et possesseurs de la nature » mais faisons destin commun avec elle. Il est au cœur de la pensée écologique.
– Le principe de commune humanité (qui évoque le communisme) condamne toutes les discriminations, de sexe, de couleur de peau, de croyance ou de religion.
– Le principe de commune socialité (cher au socialisme) affirme que la richesse pour les humains est d’abord celle de leurs rapports sociaux.
– Le principe de légitime individuation (particulièrement revendiqué par l’anarchisme) pose que la motivation première des humains est la quête de reconnaissance.
– Le principe d’opposition créatrice est celui qui animait le premier libéralisme. C’est lui qui a permis d’en finir avec les monarchies absolutistes et avec les despotismes."
Pas faux, je me méfie un peu d’Étienne Klein, mais sur ce point il a raison. Manque de nuance propension du discours à être très péremptoire, sans nuance :
https://www.francetvinfo.fr/sciences/video-pour-etienne-klein-les-gens-qui-parlent-sans-nuance-donnent-l-impression-d-avoir-raison_4342961.html
Et pourtant, si la pandémie a bien révélée quelque chose, ce sont nos contradictions personnelles. Des gens qui se calfeutrent, par peur exagérée, qui diffusent la paranoïa, et qui 6 mois plus tard crient au scandale de confiner les vies avec des mesures attentatoires aux libertés.
On est tous plein de contradiction, et cette pandémie met nos nerfs à rude épreuve, alors oui, plus que jamais, il faut de la nuance, et prendre le temps...