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Le retour du duel Macron-Le Pen semble dessiner une France incapable de bouger. Mais, malgré ses faiblesses, la gauche ouvre un nouveau front dominé par Mélenchon. Peut-être moins divisé qu’il n’y paraît.
"le programme de la gauche a l’assentiment de la communauté scientifique. C’est celui qui tente d’analyser les crises interconnectées du présent, celui qui tente d’y répondre en constituant une coalition sociale et électorale majoritaire autour de l’égalité et du climat."
TRIBUNE. L’économiste Thierry Aimar considère, dans une tribune au « Monde », que le caractère passionnel du sujet de l’héritage renvoie aux mécanismes mêmes de fonctionnement du cerveau.
intéressante analyse psychologique de l'opinion majoritaire contre la taxation de l'héritage
Le seul concours non anonyme en France, où le candidat peut recruter qui il veut pour l'assister, c'est le concours de droit. Pas besoin de vous faire un dessin sur la reproductibilité des élites que cela induit..?
Et oh surprise, ce sont deux professeurs de Assas qui viennent ici le défendre.
podcast La grande tables des idées, je ne connaissais pas bien Mona Cholet, intéressant
"Le président presse l’ouverture de la campagne de rappel à la mi-septembre pour les populations à risque, axant de nouveau sa communication sur celles et ceux qui ont déjà fait le choix du vaccin. Quitte à oublier un Français de plus de 80 ans sur cinq qui n’a pas encore reçu de première dose du tout."
Depuis le début de la campagne de vaccination, tout à été fait pour les plus malins (Sarko se faisant vacciner dès janvier grâce à un certificat médical), les mieux connectés, les classes aisées et les lieux informés (cadres sup des grandes villes).
Ce gouvernement n'a aucune proposition pour les personnes isolées, précaires, pauvres
Aucune démarche pour aller vers, pour convaincre. Rappelons qu'en Espagne, toutes les personnes âgées ont été appelées une par une pour se voir proposer un rendez-vous.
CHRONIQUE. L’économiste plaide pour un système de redistribution de la richesse basé sur trois piliers : revenu de base, garantie d’emploi et, surtout, héritage pour tous.
"Les 50 % les plus pauvres n’ont quasiment jamais rien possédé : 5 % du patrimoine total en France actuellement, contre 55 % pour les 10 % les plus riches."
Un système d'héritage pour tous, voilà qui semble de plus en plus nécessaire. 120 000 euros (soit 60 % du patrimoine moyen par adulte) versé à 25 ans. "Ceux qui actuellement n’héritent de rien auraient 120 000 euros, alors que ceux qui héritent de 1 million d’euros recevraient 600 000 euros après imposition et dotation", ce qui laisse somme toute un bon pécule.
Rappelons ce paradoxe qu'en France, la majorité des gens s'opposent à une augmentation de l'impôt sur l'héritage alors même que "1/3 de la population n'hérite de rien et 1/3 de très peu. En revanche, 10 % des héritiers captent plus de la moitié de l’héritage total" : https://www.telerama.fr/idees/en-france,-un-tiers-de-la-population-nherite-de-rien,-un-autre-tiers-de-tres-peu,n5898504.php
Voir aussi : http://www.slate.fr/story/172242/heritage-justice-argent-fiscalite-etat-privileges-egalites-chances-droits-humains
Quant à l'argument de la transmission du patrimoine, un économiste américain dont j'ai oublié le nom faisait une proposition lumineuse : vous voulez conserver la maison familiale, pour des raisons sentimentales, mais elle a pris trop de valeur pour s'acquitter des droits de succession. Qu'à cela ne tienne, on vous laisse estimer librement le prix de la maison, c'est-à-dire potentiellement la sous-évaluer pour ne payer quasi aucun droit de succession. Mais en contre-partie, vous n'aurez jamais le droit de la vendre plus chère (modulo l'inflation) que le prix que vous l'avez estimée.
Cela me rappelle cette analyse de Steigler dans Il faut s'adapter, à propos du libéralisme de Dewey :
"On comprend mieux dès lors pourquoi la mission première du libéralisme passe par l’éducation, interprétée comme ce qui rend possible la socialisation de l’intelligence, et par une politique publique de mise à disposition du savoir dans un ensemble d’institutions et de médiations collectives qui l’incarnent et qui lui donnent corps. Et on comprend mieux aussi pourquoi, dans ces conditions, la lutte du nouveau libéralisme contre le capitalisme doit être d’abord une lutte contre la confiscation du savoir et du capital culturel par les élites ou par « l’oligarchie ». Car la lutte pour la réappropriation des moyens de production passe d’abord, et bien plus que ne l’a compris le marxisme, par une lutte pour la réappropriation du savoir, c’est-à-dire pour la réappropriation des moyens d’expérimentation :
« Le type d’organisation sociale qui permettrait à l’être humain moyen ne serait-ce que de partager l’intelligence sociale potentiellement disponible n’existe pas à l’heure actuelle. […] Derrière l’appropriation par le petit nombre des ressources matérielles de la société, il y a l’appropriation par les mêmes, et pour leurs propres fins, des ressources culturelles et spirituelles qui sont, non pas le produit des individus qui en ont pris possession, mais du travail de coopération de l’humanité. »"
De l'importance première des questions d'éducation pour toute vie en société