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CHRONIQUE. L’économiste plaide pour un système de redistribution de la richesse basé sur trois piliers : revenu de base, garantie d’emploi et, surtout, héritage pour tous.
"Les 50 % les plus pauvres n’ont quasiment jamais rien possédé : 5 % du patrimoine total en France actuellement, contre 55 % pour les 10 % les plus riches."
Un système d'héritage pour tous, voilà qui semble de plus en plus nécessaire. 120 000 euros (soit 60 % du patrimoine moyen par adulte) versé à 25 ans. "Ceux qui actuellement n’héritent de rien auraient 120 000 euros, alors que ceux qui héritent de 1 million d’euros recevraient 600 000 euros après imposition et dotation", ce qui laisse somme toute un bon pécule.
Rappelons ce paradoxe qu'en France, la majorité des gens s'opposent à une augmentation de l'impôt sur l'héritage alors même que "1/3 de la population n'hérite de rien et 1/3 de très peu. En revanche, 10 % des héritiers captent plus de la moitié de l’héritage total" : https://www.telerama.fr/idees/en-france,-un-tiers-de-la-population-nherite-de-rien,-un-autre-tiers-de-tres-peu,n5898504.php
Voir aussi : http://www.slate.fr/story/172242/heritage-justice-argent-fiscalite-etat-privileges-egalites-chances-droits-humains
Quant à l'argument de la transmission du patrimoine, un économiste américain dont j'ai oublié le nom faisait une proposition lumineuse : vous voulez conserver la maison familiale, pour des raisons sentimentales, mais elle a pris trop de valeur pour s'acquitter des droits de succession. Qu'à cela ne tienne, on vous laisse estimer librement le prix de la maison, c'est-à-dire potentiellement la sous-évaluer pour ne payer quasi aucun droit de succession. Mais en contre-partie, vous n'aurez jamais le droit de la vendre plus chère (modulo l'inflation) que le prix que vous l'avez estimée.