L’attaque de grande ampleur menée par les troupes russes en Ukraine, ce jeudi 24 février, nous fait basculer dans un autre monde. Les réactions des gouvernements ukrainien, occidentaux et chinois, ...

On a cru que le monde avait changé en septembre 2001, mais non, s'en est suivi une guerre en Irak, en Afghanistan. Infamante, injuste, toujours plus loin dans l'horreur. Nourrissant le repli communautaire et le fanatisme qui déclencha de multiples attentats, aveugles, en Europe. Puis la main mise toujours croissante de l'absurdité néo-libérale, fanatique elle aussi, poussant ça et là le "petit peuple" à se révolter, toujours froidement méprisé et réprimé, les gilets jaunes en sont le paradigme en France. Des présidents-dictateurs qui émergent un peu partout, USA, Russie, Turquie, Hongrie, Chine... Une démocratie en crise que l'on ne saurait voir. La perte de repères, l'incertitude, qui se propage un peu partout jusqu'au complotisme, rappelant les heures sombres des années 30. Comme c'est propagé lui aussi le covid ces deux dernières années. On s'est alors mis à rêver au monde d'après.
Las, lessivé lui aussi dans le green-washing, dans les "éléments de langage" communicationnels, dans le solutionnisme du tout numérique. Ralentir, n'y pensez pas, on accélère plus encore le train fou qui va dans le mur, les rapports alarmants du GIEC ignorés comme un chapelet que l'on égraine machinalement. Par habitude, nous oublions les leçons du passé.
Et aujourd'hui cette terreur qui s'invite en Europe, comme pour nous rappeler que ce contre quoi nous avons parfois protesté ces vingt dernières années, mais souvent aussi, admettons le, ce sur quoi nous avons fermé les yeux , ne peut que mener à cela, les larmes et le sang.